La traversée des Moucherolles

Samedi 21 juillet 2007, Vercors, traversée des Moucherolles 

Une journée d'été avec un temps mitigé et pas trop chaud devant nous, c'est parti pour une belle randonnée alpine. 
Le côté valentinois du vercors manque de caractère ... je garde la nostalgie des élans dolomitiques de la barrière Est du vercors qui m'a offert jusqu'ici, des Sultanes à la Peyrouse et au-delà, de beaux moments de ski. Nous contournons donc allègrement le Vercors pour partir de Prélenfrey, parking des Bordeaux.
Un peu de brouillard s'attarde au-delà de la cabane des Clos où nous prenons le café (de la thermos, car personne ne vous attend à la cabane des Clos) ...un peu de ciel bleu daigne faire son apparition aux abords de la très belle vire donnant accès au couloir du col des deux soeurs. 


Tout de suite, c'est le grand spectacle : grotte, falaises impressionnantes, roches percées, sentier escarpé. Les cornes des bouquetins s'agitent au sommet de soeur Sophie. 

 
Du col, la vue sur la grande Moucherolle fait frémir Laurence ... plus on l'approche, plus je réussis à la convaincre qu'il ne s'agit que d'un "vulgaire chicot" qui n'offrira pas de résistance. 

 

J'exagère juste un petit peu. Les cinquantes derniers mètres nécessitent d'utiliser toutes nos pattes (avant et arrière) et dans le final quoiqu'assez commode, on ne peut guère ignorer la présence du vide (si toutefois le vide a une présence) . Je constate la perte de mon appareil photo, donc je retourne le chercher , et par chance je le retrouve ... ce petit intermède me permet de refaire une seconde fois le joli final. 

La descente sur le col des Moucherolles n'est pas bien compliquée, quelques pas délicats et un petit pas en désescalade en bas. 
 
De là, le sentier proche de la crête qui remonte à la petite Moucherolle est assez incroyable. Il emprunte une sorte de rampe de gauche à droite (visible ci-dessous : mais si, c'est là !)... qui s'avère heureusement bien plus facile qu'il n'y paraît !



Peu après le sommet, nous passons à côté d'une bergère et de ses patous, qui foncent sur nous en aboyant; l'un d'eux est de taille impressionnante, et c'est plutôt flippant. Je ne peux pas m'empêcher de crier, exactement ce qu'il ne faut pas faire. La bergère nous explique le comportement à avoir (ne pas crier, ne pas courir, ne pas les caresser) ; ceux ci nous sentent et se calment. 
A côté du sommet, il y a un curieux champ de menhirs auquel nous ajoutons notre petite pierre 

La suite est une randonnée plus classique, offrant néanmoins de très belles vues : pas de la balme, petite vire, descente en lacets puis looooong balcon Est jusqu'à la voiture ...où une petite pluie rafraîchissante et le brouillard nous rejoignent ...
 

Au total,sept heures environ de montagne, pour un tour varié, panoramique (même s'il ne faut pas trop regarder du côté des pistes ravagées de Villard) et très intéressant techniquement !